Le Secours populaire vient de publier son 19ᵉ baromètre sur la pauvreté et la précarité. Les chiffres font froid dans le dos : la pauvreté s’ancre durablement dans notre pays et les plus jeunes sont frappés de plein fouet.
En 2023, le taux de pauvreté a atteint 15,4 %, son plus haut niveau depuis trente ans. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, 1,2 million de personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté. Selon l’Observatoire des inégalités, la France est même le pays d’Europe qui réussit le moins à contenir son expansion. Voilà le véritable bilan social du macronisme : une société fracturée où les besoins vitaux ne sont plus assurés.
- 31 % des Français ont déjà renoncé à se soigner, faute d’argent.
- Un quart de la population a sauté un repas malgré la faim.
- 20 % des enfants vivent dans une famille en situation de pauvreté.
- 64 % des Français n’ont pas les moyens de profiter de loisirs ou de sorties familiales.
La pauvreté ne signifie plus seulement manquer d’argent : c’est être empêché de vivre dignement, de se nourrir correctement, de se soigner, de s’épanouir.
Les jeunes, en particulier, subissent une véritable descente aux enfers : 26 % des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté (chiffres Drees-Insee), et près de la moitié déclarent avoir du mal à se procurer une alimentation équilibrée. 60 % des étudiants doivent travailler pour survivre, au détriment de leurs études. Résultat : 50 % des jeunes se disent angoissés par leur situation et 22 % désespérés.
Ce tableau n’est pas une fatalité. C’est le produit de choix politiques injustes qui ont laissé filer les prix, comprimé les salaires, détruit les solidarités.
Face à cette urgence, nous proposons :
- Le blocage des prix sur les biens de première nécessité ;
- La hausse du SMIC à 1 600 € net et l’indexation des salaires sur l’inflation ;
- La revalorisation des APL et des minima sociaux ;
- La mise en place d’une garantie d’autonomie pour les 18-25 ans ;
- Un plan de construction de 200 000 logements publics par an.
Dans la 6ᵉ puissance mondiale, personne ne devrait avoir faim, froid ou peur de l’avenir. Le combat pour la dignité est un combat politique.
Comme le rappelait Victor Hugo : « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. »
Le lien vers le 19ᵉ baromètre sur la pauvreté et la précarité: https://www.secourspopulaire.fr/barometre-ipsos-spf-2025-des-millions-de-francais-dans-la-crainte-du-lendemain/