Avec l’Union Populaire et Jean-Luc Mélenchon, il sera mis fin au gaspillage de l’argent public, au gaspillage de l'eau et a un écocide sans précédent : les tunnels de Lyon à Turin

Le dernier rapport du GIEC nous alerte, si l’on ne fait rien, au rythme de développement actuel, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,7°C à la fin du siècle. Dans ce contexte, la priorité aux transports de voyageurs et au fret ferroviaire des marchandises est incontournable. Des projets compatibles avec la biosphère sont possibles pour réduire considérablement le trafic routier des personnes et des marchandises entre la France et l'Italie.


J'accuse les décideurs du projet de construction de plusieurs tunnels de Lyon à Turin d'avoir manipulé l'opinion, d'avoir faussé les chiffres pour justifier un projet à 30 milliards pour gonfler des chiffres d'affaires alors qu'il est possible de multiplier par 5 le nombre de trains sur les voies existantes avec le Tunnel transfrontalier existant rénové il y a peu à hauteur d'1 milliard.


J’accuse les décideurs du projet de faire peser un risque irréversible sur les ressources en eau pour les générations futures. J’accuse ces décideurs d’ignorer volontairement que les risques de tarissement pour les ressources en eau lors de creusements de galeries souterraines ou de tunnels sont avérés et largement documentées depuis de nombreuses années. L’eau est un commun indispensable au vivant, trois jours sans eau et nous sommes morts. En effet ce projet foule au pied les Déclarations d’Utilité Publique de protection de l'eau potable, les lois sur l'eau en vigueur depuis 1964, les articles 2 et 5 de la charte de l'environnement. Les creusements engendrés par ce projet dans des périmètres de protection rapprochés comme éloignés de captages d’eau potable sont interdits par la loi parce qu'ils menacent la consommation d’eau potable des habitants. Nous devons protéger les réserves d’eau des habitants de la région et en garantir la pérennité pour les générations futures. Cela vaut pour la vallée de la Maurienne, pour le massif de la Chartreuse, bref tout au long de ce projet de Lyon à Turin.


La commission d’alerte en santé publique et environnement a accepté l’alerte transmise par l’association Vivre et Agir en Maurienne sur les risques pour les ressources en eau destinée à la consommation humaine malgré les dispositions des déclarations d’utilité publique interdisant tout creusement. J’ai moi-même eu l’occasion d’adresser une question orale à Laurent Wauquiez à l’occasion de l’assemblée plénière du conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes alors même que devrait s’appliquer pour ce projet la primauté des lois sur l'eau. Notre position politique est claire nous devrons stopper cet écocide et donner satisfaction à la Fédération nationale des transporteurs routiers qui demande à utiliser la ligne existante. Voir brochure du réseau des élu-es insoumis-es et citoyen-nes.


J’accuse les décideurs de vouloir détruire 1 500 hectares de bonnes terres agricoles alors que la situation internationale nous rappelle que notre indépendance alimentaire est indispensable.

J’accuse les mêmes décideurs de privilégier un projet inutile et destructeur alors que des millions d’utilisateurs des transports en communs du quotidien se lèvent la boule au ventre à cause des retards qu’ils subissent chaque jour du fait de la vétusté et du manque d’entretien des transports collectifs. Alors faut-il faire une LGV pour les riches à 30 milliards ou investir dans les transports du quotidien ?


J'accuse les promoteurs du projet de travailler en sous-main pour le lobby du BTP puis que le président de Lyon-Turin Ferroviaire (TELT) est aussi président de l'institut français des partenariats publics privés.


Ce projet, prend à revers toutes les lois de la logique et du bon sens. Il y a déjà eu un milliard d’investissement, c’est d’ailleurs Bernadette LACLAIS, ancienne maire PS de Chambéry, ancienne VP transports de la région Rhône Alpes et député jusqu’en 2017 qui l’a dit devant les commissions développement durable et affaires européenne. Cette ligne existante représente une opportunité de retirer près d’1 millions de camions de la route avec le concours de la fédération des transporteurs routiers là où le tunnel transfrontalier à 13 milliards d’euros du Lyon-Turin n’affiche comme ambition que de baisser de 350 000 camions le trafic. Pour autant, nous avons la capacité de faire circuler sur la voie existante plus d'une centaine de trains de fret par jour comme dans les années 80 et 90 alors qu’aujourd’hui il n’en circule qu’une trentaine.


Le projet ne sera jamais rentable, la dette écologique sera supportée par des générations.

Ce projet, presque 40 fois plus chère que Notre-Dame-Des-Landes, représente un écocide inédit. Dépenser 30 milliards d’euros pour permettre à quelques-uns de gagner maximum 60 minutes entre Paris et Milan mais impacter pour des générations la biodiversité et les générations futures est inacceptable.


Alors, avec L’Union Populaire et Jean-Luc Mélenchon nous prenons l'engagement solennel de ne pas prendre à la nature ce qu'elle ne peut pas reconstituer, d’utiliser l’existant pour que les marchandises voyagent maintenant par le train, que les terres agricoles soient préservées et que l’argent soit utilisé pour les millions de voyageurs qui souffrent quotidiennement les retards pour aller travailler. Avec L’Union Populaire et Jean-Luc Mélenchon les écocides seront punis par la loi, ce projet sera stoppé.


> Retrouver les dossiers des équipes de leji.fr

> Télécharger la brochure : De Lyon à Turin avec des trains protégeons l'eau et supprimons des camions Brochure éditée par le réseau des élu-es insoumis-es et citoyen-nes à partir des travaux de l'association Vivre et Agir en Maurienne et de Daniel Ibanez économiste des procédures collectives.

> Retrouvez l'entretien sur l'écologie de Mathilde Panot député et présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale.

> Lyon-Turin : un projet anti-écologique inutile et coûteux.

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