Discussion générale sur le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz

Discussion générale sur le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz sur les incidences économiques de l’action pour le climat en commission du développement durable et de l’aménagement du territoire le 5 juillet 2023.

Le rapport Pisani-Ferry montre la nécessité d’investir massivement dans la bifurcation écologique.


Le domaine nécessitant le plus d’investissement est celui de la consommation d’énergie des bâtiments.


Nous avons bien conscience de cet enjeu et nous sommes actuellement comme d’autres ici en train d’y travailler. Il y a urgence à légiférer en la matière pour le climat mais aussi pour le quotidien de travail et de vie de nos concitoyennes et concitoyens en hiver comme en été. J’espère que nous pourrons nous retrouver et concrètement lutter contre le changement climatique et baisser les dépenses de nos concitoyens.


Nous pouvons trouver un mécanisme de prêt sans condition de ressources afin de lever l’obstacle financier du reste à charge que vous évaluez à 30 milliards d’euros pour les entrepreneurs comme pour les particuliers. Des mesures de portée universelle s’imposent si nous voulons être à la hauteur des enjeux pour le climat. Par ailleurs, il ne pourra y avoir de sobriété énergétique sans implication des politiques publiques.


Nous ne pouvons faire peser les changements de comportements sur les seuls ménages sauf à vouloir une fois encore les pénaliser notamment dans leurs déplacements alors que ces derniers sont le plus souvent contraints du fait que la puissance publique a été incapable de développer une stratégie d’aménagement du territoire qui: rapproche le travail du domicile, le domicile des services publics et des commerces à pieds ou en transports en commun.


L’utilisation quasi systématique de la voiture s’est imposée du fait de l’incurie des politiques d’aménagement qui laissent la place belle à la spéculation et à l’étalement urbain. Vivre avec le dérèglement climatique commence par donner la priorité aux investissements pour bifurquer, mais aucune sortie du tunnel ne sera possible sans stratégie d’aménagement du territoire qui génère de la sobriété en surface, en énergie et en déplacements.

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