En commission du développement durable et de l’aménagement des territoires.

Les bassins de vie ultramarins subissent un système de gestion des déchets peu performant qui accuse de nombreuses lacunes vis-à-vis de l’hexagone. Petit rappel, un rapport du Sénat sur la question indique que le coût de gestion des déchets dans ces bassins de vie est en moyenne 1,7 fois supérieur à ce qu’il est dans l’hexagone, tandis que le taux d’enfouissement des déchets ménagers est de 67% contre 15%. Le taux de déchetterie par habitant y est également de 2 à 9 fois plus faible.

Ce manque de moyens et d’infrastructures constituent une rupture d’égalité criante inacceptable entre les citoyens français. Pourtant, le mauvais traitement des déchets a des conséquences. Les maladies se développent plus facilement à l’image de la dengue, l’hépatite A ou encore la fièvre typhoïde.

Pourtant, ce constat ne relève pas d’une fatalité qui s’abattrait de manière inévitable sur ces bassins de vie mais bien d’une politique budgétaire austéritaire menée par les gouvernements successifs. Les communes ultramarines sont sous-dotées et les subventions de l’Etat doivent augmenter de manière considérable afin qu’elles puissent disposer des meilleurs équipements de gestion des déchets et de valorisation. Le rapport sénatorial évalue ces besoins à plus de 80 millions d’euros par an en plus des aides actuelles de l’Etat et parle même de mettre en place un plan Marshall pour la Guyane et Mayotte.

Le groupe la France Insoumise est bien sûr favorable à la mise en oeuvre de programmes de financement spécifiques permettant de rénover les infrastructures publiques. Pour les infrastructures de gestion des déchets mais également pour toutes les autres infrastructures publiques qui ne sont pas à la hauteur. Je pense notamment aux réseaux de canalisations d’eau potable avec des taux de fuites élevés, quand il ne s’agit pas de ruptures totales de plusieurs jours.